mercredi 18 avril 2007

Picardie Gazette du 12/03/07


Proxinews.com du 26/02/07


Courrier Picard du 11/03/2007

Marie Coesens sera la Jeune Fille


Le rôle de la Jeune Fille sera interprété par Marie Coesens.
Si vous souhaitez avoir un aperçu de la jeune carrière d'une actrice et réalisatrice prometteuse, cliquez sur l'image (ce CV ne prend pas en compte ses rôles dans des court-métrages.)

Antoine Coesens sera Léo



Ce sera Antoine Coesens qui interprètera le rôle de Léo dans "Le Complexe du Hamster", un rôle écrit et pensé pour lui.
Si vous souhaitez avoir plus de renseignements sur la carrière d'Antoine Coesens, cliquez sur l'image.

La note d'intention de réalisation du Complexe du Hamster


Le Complexe du Hamster, voyage intérieur au cœur des interrogations d’un homme que l’on va enfermer jusqu’à la fin de sa vie dans une prison, est une représentation imagée de l’une des phrases de Jean-Paul Sartre écrite dans La République du Silence : « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande. »
Cette idée, déliée de son contexte initial, tend à nous montrer à la fois l’étrange et magnifique promiscuité qui existe entre l’Homme libre et l’Homme asservi : l’Homme ne peut être libre que s’il a conscience qu’il est libre, mais la prise de conscience de cette liberté ne peut se faire qu’en son absence, dans la servitude la plus totale.
Le traitement cinématographique est l’un des rares outils, avec la musique, qui va nous permettre de visualiser concrètement ce que peut être ce bouleversement intérieur, cet aller-retour incessant entre l’enfermement physique et conscient le plus total, et cette découverte tardive de la liberté, une liberté que l’on ne peut qu’effleurer des doigts, juste assez pour pouvoir la regretter.
De plus, ce qui est vraiment intéressant dans ce choix de traiter visuellement cette notion, c’est l’universalité qui la caractérise ; que l’Homme soit un père de famille aimant, ou bien un assassin brutal et inhumain, il prend un jour conscience du sens véritable du mot « Liberté ».
D’où une volonté, qui se retrouve dans la manière d’écrire le scénario et qui doit se retrouver dans la réalisation, de ne pas trop divulguer d’éléments qui pourraient influencer le spectateur.
En effet, nous ne savons rien de Léo. Et divers passages comme sa relation avec la jeune fille, l’homme en noir, Léo portant une lourde croix ou déambulant les mains en sang dans la nef centrale d’une chapelle abandonnée, sont là pour intensifier l’universalité et l’intemporalité des effets ou des méfaits de la découverte de la liberté sur l’Homme.
Léo est-il un père ou un mari aimant qui n’a pas su protéger la personne qu’il aime ? Est-il plutôt un père, un mari violent ? Peut-être est-il un assassin brutal et inhumain ? L’homme en noir n’est-il qu’une personnalisation de la mort de Léo ?
Chacun peut se faire sa propre opinion, mais la finalité sera la même : devant l’enfermement, tous les hommes sont égaux, et pris à son paroxysme, cette idée tend à montrer l’égalité des Hommes face à la mort.
Le fait que l’on sache rapidement que Léo va finir ses jours en prison n’est pas en soi un élément de certitude sur les réelles valeurs morales intrinsèques de ce personnage. En effet, nous pouvons nous poser une multitude de questions sur la cause réelle de cet enferment à vie, d’ailleurs existe-t-il une relation entre le fait que Léo aille en prison et les diverses allusions à la mort, au crime et à la repentance ?…N’est-ce pas là qu’une représentation imagée de la nouvelle vision de Léo sur sa propre vie ?
La symbolique et la référence cinématographique tiennent une place importante dans Le Complexe du Hamster : un « trip » malickien pour les plans en extérieur, un style à la Abel Ferrara pour les plans dans l’église, une abondance de plans serrés à la Park Chan Wook (un visage en sang, un œil rougi par la haine, une main qui fume une cigarette etc…)
En ce qui concerne les nombreuses allusions à la religion et à la violence qui en découle, cela tend à montrer que l’Homme, qu’il soit croyant ou non, fera toujours appel, à l’ultime fin de sa vie, à une présence divine, à quelque chose qui pourrait répondre à des questions qui, dans le cas précis de la mort, stigmatisent l’extrasensoriel et la métaphysique.
Dans cette optique, le traitement filmique sera rationnel et le parfait reflet du tourbillonnement interne de Léo : la musique originale oscillera entre des thèmes mélancoliques pour piano, des thèmes plus orchestrés, un mélange classique-electro-rock-grégorien pour la scène de la chapelle abandonnée, ou une reprise du thème principal à l’orgue d’Eglise.
Le noir et blanc sera utilisé pour toutes les scènes qui révèlent une certaine réalité, une vérité, pas comme nous nous pourrions la visualiser, mais telle que Léo la voit ; et pour accentuer la folie intérieure de ce personnage, des plans séquences seront mélangés avec des plans plus rapides.
Finalement, Le Complexe du Hamster est un film qui traite de manière rationnelle l’irrationnel.

Le Synopsis du Complexe du Hamster


Léo, 49 ans, est assis tout habillé sur un tabouret au milieu d’une douche en carrelage blanc.
L’atmosphère est sombre, seule une légère lumière blanche, presque chirurgicale, éclaire cette pièce qui n’a pas de fenêtre.
Une cigarette à la bouche et une bouteille de vodka dans sa main droite, Léo attend qu’on vienne le chercher pour l’emmener finir ses jours en prison.
Ce qu’il a fait…on ne le sait pas ; le plus important désormais, c’est qu’il voit en noir et blanc.

Le Complexe du Hamster

Le Complexe du Hamster, court-métrage écrit et réalisé par Thomas Griffet, sera produit par No Concept et co-produit par SoulProd. Le scénario est basé sur l'une des célèbres phrases de Jean-Paul Sartre: "Jamais l'Homme n'a été aussi libre que sous l'occupation allemande."